- éboulement
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• 1547; de ébouler♦ Chute de terre, rochers, matériaux, constructions qui s'éboulent. ⇒ affaissement, écroulement, effondrement. Éboulement de terrain, de falaise. « La galerie s'effondrait derrière son dos... C'est un éboulement... Vite ! vite ! » (Zola).♢ Amas de terre ou matériaux éboulés. ⇒ éboulis. Jerphanion avait « grimpé à travers des éboulements de phonolithes » (Romains).Synonymes :- écroulementAmas de matériaux, de rochers éboulésSynonymes :- coulée- ébouliséboulementn. m.d1./d Fait de s'ébouler. L'éboulement d'une muraille.d2./d Par méton. éboulis.⇒ÉBOULEMENT, subst. masc.A.— Chute de ce qui s'éboule. J'ai eu un fils — mineur aussi — et mort dans un éboulement (CAMUS, Révolte Asturies, 1936, p. 436) :• 1. Au printemps, quand l'argile gelée des profondeurs devient fluente, des masses entières glissent dans la vallée, quelquefois à la vitesse de plusieurs mètres par jour, quand il ne s'agit pas d'éboulements soudains.ABELLIO, Pacifiques, 1946, p. 218.SYNT. Éboulement de boue, de terre, de sable; éboulement d'un talus, d'un mur; danger, menace d'éboulement; craindre, prévenir un éboulement.— P. métaph. Synon. de écroulement. Donc cette nuit-là que l'empire se lézarde, où pesante est l'absence de quelques feux sur les montagnes, car la nuit peut gagner de les éteindre l'un après l'autre, ce qui est éboulement de l'empire, lequel éboulement menacera jusqu'au goût du repas du soir et jusqu'au sens du baiser que donne la mère à l'enfant (SAINT-EXUP., Citad., 1944, p. 712).B.— P. méton. Amas de matériaux éboulés. Ce chemin, en lacets, à flanc de mont, tourne, tantôt à pic sur le gouffre, tantôt remblayé par des éboulements herbeux (PESQUIDOUX, Livre raison, 1925, p. 180) :• 2. ... un éboulement qui bouchait une voie de la veine Dix-Huit-Pouces. On attaqua les roches éboulées à la pioche et à la pelle.ZOLA, Germinal, 1885, p. 1535.— P. métaph. Il y avait là (...) sur le trottoir même, un éboulement de marchandises à bon marché (ZOLA, Bonh. dames, 1883, p. 3).Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1547 « action de s'ébouler » esboulement de terre (J. MARTIN, Vitruve, VI, 11 ds GDF. Compl.); 1796 « ensemble de choses éboulées » (DUSAULX, Voy. Barège, t. 2, p. 175). Dér. du rad. de ébouler; suff. -(e)ment1. Fréq. abs. littér. : 195. Bbg. GOHIN 1903, p. 343.
éboulement [ebulmɑ̃] n. m.ÉTYM. 1547; de ébouler.❖1 Le fait de s'ébouler; chute de terres, de rochers, de matériaux, de constructions qui s'éboulent. ⇒ Affaissement, chute, dégringolade (fam.), éboulis (1.), écroulement, effondrement. || L'éboulement d'une muraille, d'une construction. || L'éboulement d'une butte, d'un tertre. || L'éboulement des parois d'une galerie, d'une galerie de mine. || Prévenir l'éboulement des terres au moyen d'un clayonnage. — Exploitation par éboulement d'une veine friable. — (Sans compl. : un, des éboulements). || Les tremblements de terre, les torrents provoquent des éboulements en montagne. ⇒ Avalanche. || Être écrasé par un éboulement. || Lent éboulement de terrain. ⇒ Glissement. || Éboulement d'une falaise attaquée par la mer. || Caverne (cit. 3) formée par des éboulements.1 (…) Étienne achevait le havage d'un bloc, lorsqu'un lointain grondement de tonnerre ébranla toute la mine. — Qu'est-ce donc ? cria-t-il (…) Il avait cru que la galerie s'effondrait derrière son dos (…) Maheu se laissait glisser sur la pente de la taille, en disant : — C'est un éboulement… Vite ! vite !Zola, Germinal, t. I, p. 209.1.1 Des appels, le bruit d'une pièce de bois ou d'une chaîne de fer tombant sur le pavé, l'éboulement sourd d'une charretée de légumes (…)Zola, le Ventre de Paris, t. I, p. 13-14.♦ Fig. ⇒ Avalanche, débordement.2 C'est une joie encore étonnée, une stupeur, pour ainsi dire, de cet éboulement de bonheur.Éd. et J. de Goncourt, Journal, p. 113.2 Par métonymie. Amas de terres ou de matériaux éboulés. ⇒ Éboulis. || Un éboulement bouchait le passage. || Éboulements de phonolithes (→ Courir, cit. 3). || De ce monument, il ne reste que quelques éboulements. ⇒ Ruine.3 (…) il examina toutes les rives pour voir s'il n'y trouverait pas quelque marque de pied, ou quelque petit éboulement de terre qui n'eût point coutume d'y être.G. Sand, la Petite Fadette, VIII, p. 54.
Encyclopédie Universelle. 2012.